Quelle écologie voulons-nous?

Nous avons tous une fibre écologique

Une grande majorité de la population est consciente de l’importance de l’écologie. Personne ne veut la mort de la planète. Ainsi, comme décrit dans notre article sur le renouveau du PLR, un sondage national a relevé que 80% des membres du PLR Suisse jugent les changements climatiques et les questions environnementales de "très problématiques" à "plutôt problématiques". Le problème de l’écologie est que les gens ne sont pas d’accord sur la manière de l’aborder, entre les climatosceptiques d’un côté et les extrémistes du climat de l’autre. Il y a à l’intérieur de l’écologie plusieurs tendances, notamment la décroissance et l’écomodernisme.

 

Durabilité et innovation

Comme décrit dans l’article mentionné plus haut, la position du PLR est, en fin de compte, très proche de l’écomodernisme. Dans le sens où, convaincus qu’il ne peut y avoir d’écologie sans économie, nous cherchons un équilibre entre les piliers écologiques, économiques et sociaux et nous voyons la solution dans l’innovation, notamment technologique.

Ce n’est pas sans raison que le PLR a nommé son thème de campagne « Durabilité et Innovation » à la place d’écologie. Il va de soi que nous devons changer nos mentalités et nous mettre à consommer raisonnablement, à favoriser la mobilité douce, à veiller à une efficacité énergétique en rénovant nos bâtiments, à utiliser des énergies renouvelables et à instaurer des circuits courts, mais sans innovation, notamment d’une économie circulaire nous n’atteindrons pas nos objectifs de durabilité.

 

Innovation plutôt que décroissance

Tout d’abord, de quelle durabilité parlons-nous ? Est-ce que durabilité signifie que nous devons nous trimbaler les mêmes produits pendant vingt ans ? Non. La durabilité ne se réfère pas aux produits, mais à l’humanité. Nous devons adopter un fonctionnement qui permet à l’humanité de simplement survivre sur cette terre. Entre parenthèses, la nature n’a pas de problème climatique, elle trouvera toujours un moyen de survivre. C’est moins sûr pour l’être humain.

L’approche « décroissance » n’est simplement pas pensable, parce qu’elle rime avec low-tech et refus de progrès, mais également avec des salaires divisés par quatre. Elle signifie aussi que les pays en voie de développement doivent délibérément renoncer aux solutions que les pays riches utilisent depuis des décennies.

Sous l’écomodernisme, une croissance continue est possible, notamment par la création d’une économie circulaire qui demande que tous les objets soient conçus pour être démonté et recyclés à près de 100%. Nous ne parlons ici pas du simple tri des déchets que nous connaissons aujourd’hui, mais d’une vraie réutilisation de toutes les matières. L’innovation remplacerait ainsi l’interdiction et la culpabilité pour maintenir la croissance et la liberté. C’est une vision du futur bien plus réjouissante, non ?

 

Responsabilité de la commune

Une économie circulaire ne s’invente pas du jour au lendemain et il est clair que ce n’est pas la commune de Blonay – Saint-Légier qui détient les clés du succès.

Nous avons néanmoins une responsabilité à notre échelon. Le Canton de Vaud simplifie la tâche de la mise en œuvre aux communes en proposant un petit budget et un plan énergie et climat communal (PECC). Les pistes sont relativement claires, comme des chauffages à distance, le remplacement des véhicules et engins polluants, l’abandon des produits phytosanitaires, l’installation de panneaux solaires, la rénovation des bâtiments, l’offre de mobilité douce, l’utilisation de plus de bois et moins de béton, le développement des espaces verts en ville, le recyclage des déchets, les circuits courts avec les commerces locaux et des campagnes de promotion et d’information au niveau de la population.

Depuis maintenant plusieurs années les autorités Municipales des communes de Blonay et Saint-Légier-La Chiésaz sont conscientes de ces constats.

De par son engagement envers le label Cité Energie, plusieurs chantiers ont été mis en travaux à Blonay et dernièrement avec le vote par le conseil communal, le préavis de la réfection du collège de Cojonnex.

Saint-Légier-La Chiésaz par son adhésion au label BioSuisse au travers du service des Espaces Publics est aussi entré depuis maintenant quatre ans dans la transition énergétique, la démonstration a été faite par le succès de fréquentation de la journée citoyenne du 26 juin dernier, qui a été très appréciée des visiteurs.

Finalement, pour contribuer à l’objectif ultime, pourquoi ne chercherions-nous pas à soutenir des jeunes entreprises innovantes actives dans l’économie circulaire, par exemple en leur proposant des locaux dans la future zone d’activité de La Veyre-Derrey ?

 

Il y a de meilleures solutions que la décroissance. Construisons l’avenir ensemble.