Le PLR est-il en phase avec les défis actuels du monde ?

Le PLR, dont les origines remontent à la fondation de la Suisse moderne, est le parti suisse qui peut se targuer de la plus longue histoire politique avec ses 160 ans d’engagement.  Est-ce qu’un parti si ancien, ancré dans les traditions les plus profondes, est à même d’affronter les défis du 21e siècle, notamment le défi climatique et celui de la durabilité de manière générale ? La question est pertinente !

Un grand sondage lancé auprès de ses membres a permis de cerner les principaux thèmes de préoccupation et les positions de sa base. Toujours à l’écoute de celle-ci, le PLR Suisse a ainsi pu les intégrer dès 2019 dans sa stratégie.

Le sondage se focalisait notamment sur des sujets d’importance nationale. Il est à relever que 81% des membres jugeaient déjà les changements climatiques et les questions environnementales de "très problématiques" à "plutôt problématiques" et que le PLR devrait à l’avenir démontrer un engagement "bien supérieur" à "plutôt supérieur" pour ces sujets. C’est ainsi que le parti s’engage désormais pour promouvoir activement la durabilité et l’insérer comme l’un des grands piliers de sa stratégie.

En parallèle de ce changement en faveur de la durabilité, le PLR travaille également au renouvellement de ses représentants élus. Traditionnellement associé à l’establishment prioritairement masculin en costume-cravate, il devient évident que les nouvelles idées doivent provenir des jeunes et que l’ouverture d’esprit résulte naturellement d’une égalité hommes-femmes. Le PLR se fait un devoir d’accueillir et de soutenir les jeunes et les femmes qui souhaitent s’investir et participer à ces changements.

 

Le PLR est-il devenu un parti vert ?

Par ses nouveaux engagements, peut-on affirmer que le PLR imite les partis de gauche pour surfer sur la vague verte ?

Nul besoin d’être "vert" pour s’engager pour l’environnement, ni d’être socialiste pour respecter l’être humain.

Le PLR continue de baser sa politique sur ses valeurs traditionnelles qui sont la liberté, la responsabilité et la dignité humaine. Nous sommes convaincus que pour être accepté, aboutir et être efficace, chaque projet, chaque acte et chaque décision doit respecter conjointement les trois piliers du développement durable à savoir l’écologie, l’économie et le social.

 

Une politique environnementale libérale-radicale

Dorénavant, il n’y a pas d’écologie sans économie, ni d’économie sans écologie. C’est bien dans la recherche de l’équilibre des trois piliers du développement durable que le PLR se différencie des partis de gauche. Ceux-ci ont souvent tendance à proposer des projets ou solutions extrêmes et étatistes, négligeant le pilier économique et sa capacité d’innovation, voire même parfois le pilier social.

Ces acteurs politiques ont également la fâcheuse tendance à vouloir toujours taxer les "méchants" et promouvoir des interdictions, comme si nous n’avions pas déjà assez de lois et de restrictions. Les bons contribuables ne sont pas de "méchants riches", mais des personnes qui permettent aux communes et aux cantons d’investir, notamment dans des projets durables. Ils créent aussi des places de travail et leur pouvoir d’achat fait également vivre les commerces locaux.

 

Liberté et responsabilité individuelle

La conviction fondamentale du PLR est qu’il est toujours mieux de responsabiliser, d’inciter, d’encourager et de promouvoir que d’interdire.

Une majorité des membres PLR est plutôt de faciliter, privilégier et d’avantager les mesures individuelles jugées très efficaces à assez efficaces, comme par exemple  et dans la mesure du possible :

  • acheter volontairement des produits de bonne efficacité énergétique
  • effectuer un assainissement énergétique de l’immobilier, sensibiliser et soutenir les propriétaires
  • privilégier les circuits courts, acheter des produits locaux et de saison
  • trier et recycler les déchets
  • habiter à proximité de son lieu de travail
  • consommer de l’électricité issue de sources renouvelables
  • favoriser les transports publics et la mobilité douce
  • diminuer ou renoncer aux voyages en avion
  • chauffer son logement raisonnablement
  • orienter l’activité des entreprises sur la neutralité climatique
  • consommer moins, volontairement
  • cultiver un jardin proche de la nature ou s’engager dans un projet en faveur de la biodiversité

 

Papier de position

L’assemblée des délégués a adopté le 22 juin 2019 le papier de position qui peut se résumer comme suit.

Il est de notre devoir de sauvegarder les ressources naturelles pour les générations futures. Les conséquences de nos actions, à l’instar du changement climatique et du déclin de la biodiversité, constituent un enjeu considérable, une mission que nous devons relever avec détermination. Pour être efficaces, les mesures doivent toutefois être durables, sur le plan écologique, économique et social ; ce n’est qu’ainsi qu’elles nous permettront d’atteindre nos objectifs et pourront être financées et acceptées par la population. L’innovation, le progrès et des conditions-cadres adéquates nous mèneront à notre but – et non pas une politique rigide de l’interdit. Une politique environnementale libérale est en même temps une politique économique. Pour nous, la responsabilité individuelle et la créativité, aussi bien de la population que des entreprises en Suisse, ne font aucun doute. Lorsque les conséquences des actions individuelles ne sont pas transparentes et s’il n’existe aucune autre alternative, des instruments plus efficaces sont nécessaires afin que soit prise en compte la vérité des coûts. Une politique environnementale libérale représente une opportunité pour la société et pour l’économie.

 

Blueprints

Pour parler des actions concrètes, le PLR Suisse a mis en place la page internet Blueprints qui a pour but de donner de bons exemples concrets de projets dans les régions qui visent le taux de zéro émissions nettes de CO2 d’ici à l’horizon 2050.

Alors OUI, nous pouvons affirmer que le PLR est en phase avec les défis actuels !